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L’année passée, on estimait que le taux de scolarisation des filles en Afrique subsaharienne à l’école primaire était de 75 %. Cependant, seulement 31 % d’entre elles parviennent à achever le premier cycle de l’enseignement secondaire (à 14-15 ans en moyenne) dans cette région du monde. Quelles sont les principales causes de ce phénomène ? Réponse avec Hamida Chatur Kamerhe.

Les principaux facteurs d’une faible scolarisation des filles

Il semblerait que les filles en Afrique subsaharienne ne sont pas en mesure de poursuivre la fin de leurs études pour diverses raisons. Parmi ces dernières, on retrouve essentiellement les normes de genre inégalitaires, la violence basée sur le genre en milieu scolaire, la pauvreté, le mariage précoce, et même, parfois, la grossesse.

La pauvreté des familles en Afrique subsaharienne est un sérieux problème engendrant de nombreux effets négatifs pour les enfants. En effet, dans cette région du monde, les familles sont souvent contraintes de gérer les dépenses liées à l’éducation de leurs enfants, et cela jusqu’à 10 % de leurs revenus. Un budget conséquent que certaines familles ne peuvent se permettre.

Par ailleurs, le mariage et la grossesse sont des facteurs importants empêchant les jeunes filles de poursuivre leur scolarisation. En Afrique subsaharienne, on estime que plus de 65 % des filles sans éducation sont mariées avant leur majorité, contre seulement 13 % des filles effectuant leur deuxième cycle d’enseignement secondaire. De plus, on observe que le taux de natalité chez les jeunes filles d’Afrique subsaharienne est le plus élevé au monde.

La violence de genre en milieu scolaire est encore une des causes principales d’abandon de l’école pour de nombreuses filles. Beaucoup d’entre elles sont victimes de discrimination de genre et cela favorise alors leur abandon de scolarisation. Autant d’éléments ne favorisant pas un accès égalitaire à l’éducation dans cette partie du monde…